VISA 10E 1986 AM87 Blanc Meije
Après la LN en 1974, la Visa est le second rejeton de Citroën suite au rachat par Peugeot en 1978. Le projet Y sur base de Fiat 127 est abandonné au profit du projet VD sur base de Peugeot 104 afin de réduire les coûts de fabrication de la citadine moderne qu’il manque au double chevron. Sa ligne jugée ingrate est retouchée par Heuliez en 1981, rendant la Visa plus fade, plus passe-partout, à tel point que les ventes décollent et la Visa devient une vraie voiture populaire. Son nom reprend le V du projet dont elle est issue et le A final deviendra la ligne de conduite des modèles Citroën des années 80 (LNA, GSA…).
Visa est finalement un nom censé signifier que la voiture est une auto sans frontière et destinée à tout le monde. Avec cette Visa II les versions sportives font leur apparition telles que les Chrono, GT ou encore Milles Pistes, pour doper les ventes et inscrire la Visa en compétitions. A noter la 8e place de l’une d’elles au Paris-Dakar 1984, alors qu’il ne s’agit que d’une deux roues motrices, ainsi que huit « top 10 » dans des épreuves du championnat du monde des rallyes. Toujours dans les années 80, la Visa s’illustrera dans de nombreuses compétitions notamment en Groupe B et aux mains de nombreuses femmes.


La Visa 10E de nos photos est une Visa de l’avant-dernier millésime, et représente l’entrée de gamme Visa en 4 cylindres. 954cm3 et 45ch, raisonnable mais suffisant pour rouler à 80. Des premiers modèles les plus recherchés, seuls subsistent le volant monobranche et le mono-balai d’essuie-glace, cher à Citroën. La planche de bord issue du C15 perd toutes les fantaisies (satellites, motifs).
Une voiture des plus banales, blanche, un intérieur gris avec, comme seuls accessoires, une horloge et le dégivrage arrière. Banale mais très confortable, silencieuse à régime constant et hyper maniable. Après avoir vécu près de trente ans entre les mains de Monique, d’où son surnom affectueux, après avoir eu une douce vie pour aller faire les courses ou aller chercher les > enfants à l’école, c’est maintenant Batiste qui peut enfin la conduire librement. Après plus d’un an en conduite accompagnée avec un cousin, qui lui a quelque peu transmis le virus des anciennes, Batiste a enfin le permis en poche. Une youngtimer en première voiture ? Oui, quoi de mieux pour apprendre à anticiper les côtes avec 45 petits chevaux, le freinage n’est pas assisté, ni même la direction. Mais la voiture est économe, légère et la visibilité excellente, la conduite est rassurante
et facile, la prise en main se fait tout de suite. Cette auto toujours entretenue a depuis changé de vie et ce sont maintenant les rassemblements qui rythment sa vie. Le plus long voyage qu’elle ait fait depuis sa longue vie est l’aller-retour aux <strong>Citrons Boudés</strong> dans le Loiret en août 2020. La pluie, les routes sinueuses, l’autoroute, rien ne lui fait peur. Maintenant c’est Batiste seul qui ira faire ses études et des rassemblements en totale autonomie, avec pour seul compagnon le doux bruit de la ligne d’échappement percée, un style ?
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