Citrons Boudés suite1

Citrons Boudés suite1

par | 20Jan2022 | Voyages

Journal de bord : 28 août.

Nous devions partir à cinq heures, mais l’impatience nous tiraillant, voitures chargées, moteurs chauds, nous avions dépassé Mazamet à l’heure susdite. Il fait nuit bien sûr mais le ciel est dégagé et nos phares blancs nous permettent de rouler bon train. Toutefois la moyenne horaire jusqu’à Montauban n’est pas élevée et pour cause, le monde moderne nous impose les feux de signalisations, les carrefours à sens giratoire, les ralentisseurs, les chicanes… Pour une fois le 80 règlementaire est tenue car en conduite accompagné, du temps du 90 nous n’aurions pas su aller plus vite. Les kilomètres défilent et au fur et à mesure que le jour point, le ciel se pare de nuages.

Un arrêt sur l’aire d’autoroute après Montauban, le temps d’un thé ou d’un café avec une petite collation et les nuages menaçants nous rattrapent. Une bonne averse de quelques minutes et nous reprenons la route.

La monotonie de l’autoroute n’est jamais la partie la plus passionnante du parcours surtout lorsqu’il pleut en semaine avec les camions. Il faut reconnaitre que nous gagnons pas mal de temps à rouler à la constante de 110 sauf en cas de côte… C’est là qu’on prend le temps d’admirer le paysage, que faire d’autre, tout en gardant un œil sur l’apprenti conducteur. On devient pensif, chacun dans sa bulle, je me revois alors un an quasiment jour pour jour téléphoner à Batiste Carayol en ces termes :

-Salut, une Visa comme première auto ça te dit ?

-Salut, heu ouais carrément !

-ok, je suis là dans deux minutes.

-ok.

Le lendemain nous ramenions cette Visa 10E de décembre 1986 dans mon garage. De Soult à Valtoret.

Et aujourd’hui, après quelques milliers de kilomètres sur les routes tarnaises, de Haute-Garonne, de l’Hérault et mêmes audoises, après nombre de rassemblements aux quatre coins de notre belle Occitanie, après combien d’heures à faire de la mécanique (pompe à essence, démarreur, vidange, chauffage…) après quatre pneus neufs et une peinture complète me voici là, assis à penser, sans même un volant entre les mains. Alors oui, on écoute de la musique des années 60 et 70, on bavarde, on rigole, on se confie, on se tait. Mais voilà bien la première fois que je me rends dans un tel rassemblement sans conduire !

Les averses se suivent et s’intensifient, nous passons Brive, doublons Cahors mais avant Limoges s’en est trop, le mono-balais est à fond, la pluie trop forte nous oblige à ralentir, 100, 90 puis 80, on ne sait plus trop où est la route, on se fie aux autos ou plutôt aux lumières rouges devant nous. Hop ! au bout de quelques minutes de déluge, une belle éclaircie qui sèche la route et la Visa. Cependant, les aiguilles des jauges ont franchi le dernier quart tout en étant presque arrivé à Limoges et notre mini convoi suscite bien des curiosités de la part des jeunes comme des moins jeunes qui se rappellent dans ces autos des années 80 bien des souvenirs.

Nous reprenons notre chemin et quittons l’A20 à Vierzon où une interminable ligne droite menant à Salbris nous attend. Salbris connu pour nous pour avoir accueilli le nombre record d’autos dans un rassemblement lors de la Mondiale 2cv en 2011. Salbris, au pont à gauche, 12h30 nous arrivons à Sennely, du bon côté du village et nous pénétrons dans l’enceinte du stade de football, pour nous joindre aux bénévoles et organisateurs des Citrons Boudés 2020.

Le temps de saluer tout le monde, de casser la croûte, de monter le campement, finaliser nos inscriptions et nous sommes prêts à mettre la main à la pâte pour qu’à 17h tout soit opérationnel pour lancer les festivités. 101 véhicules attendu, pour les 101 ans de la marque au double chevron, et nous fêtons aussi les 50 ans de la GS/A. Nous faisons des rencontrons et mettons enfin des noms voir même des pseudos sur des visages. Le temps de déposer les deux protes de Visa que nous avions dans le coffre, de bavarder et nous allons visiter le village. Comme souvent les commerces ne sont plus légion et seuls demeurent les vestiges d’anciennes et belles devantures. L’étang est un peu trop loin nous nous arrêtons visiter le jardin du silence et nous revenons au camp. Sur le chemin les Citroën nous saluent et déjà moultes sont arrivées, BX, C15, Visa, LN, Ami8, XM, CX… Le temps de se désaltérer, l’apéro arrive suivi d’un repas partagé où chacun amène des spécialités de sa région pour les faire découvrir aux autres. Nous mangeons bien et surtout buvons très bien. Trop peut-être pour certains… Je l’avais bien dit qu’on rentrerait à quatre pattes…

Citroën visa

Journal de bord : 28 août.

Nous devions partir à cinq heures, mais l’impatience nous tiraillant, voitures chargées, moteurs chauds, nous avions dépassé Mazamet à l’heure susdite. Il fait nuit bien sûr mais le ciel est dégagé et nos phares blancs nous permettent de rouler bon train. Toutefois la moyenne horaire jusqu’à Montauban n’est pas élevée et pour cause, le monde moderne nous impose les feux de signalisations, les carrefours à sens giratoire, les ralentisseurs, les chicanes… Pour une fois le 80 règlementaire est tenue car en conduite accompagné, du temps du 90 nous n’aurions pas su aller plus vite. Les kilomètres défilent et au fur et à mesure que le jour point, le ciel se pare de nuages.

Un arrêt sur l’aire d’autoroute après Montauban, le temps d’un thé ou d’un café avec une petite collation et les nuages menaçants nous rattrapent. Une bonne averse de quelques minutes et nous reprenons la route.

La monotonie de l’autoroute n’est jamais la partie la plus passionnante du parcours surtout lorsqu’il pleut en semaine avec les camions. Il faut reconnaitre que nous gagnons pas mal de temps à rouler à la constante de 110 sauf en cas de côte… C’est là qu’on prend le temps d’admirer le paysage, que faire d’autre, tout en gardant un œil sur l’apprenti conducteur. On devient pensif, chacun dans sa bulle, je me revois alors un an quasiment jour pour jour téléphoner à Batiste Carayol en ces termes :

-Salut, une Visa comme première auto ça te dit ?

-Salut, heu ouais carrément !

-ok, je suis là dans deux minutes.

-ok.

Le lendemain nous ramenions cette Visa 10E de décembre 1986 dans mon garage. De Soult à Valtoret.

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